Angkor Vat
La métropole.., la capitale de l'Empire khmer a rayonné sur tout le Sud-est asiatique de IXe au XVe siècle. |
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Le
complexe urbain autour du temple d'Angkor Vat au Cambodge
était trois fois plus vaste que soupçonné, selon une équipe
internationale d'archéologues ayant sondé le sous-sol à l'aide
de radars de la Nasa, révèlent leurs travaux publiés
lundi aux Etats-Unis.
La cité bâtie autour d'Angkor, qui fût la capitale
de l'empire Khmer entre le 9e et le 16e siècle, s'étendait
sur près de 3.000 kilomètres carré. Une telle superficie
en fait le plus grand développement urbain de l'ère pré-industrielle, éclipsant
de loin des cités Maya comme celle de Tikal au Guatemala.
Ce complexe avait le potentiel pour alimenter une population de 500.000
personnes, selon les auteurs de cette étude parue dans les Annales
de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS)
datées du 13 août.
Les archéologues essayaient d'établir les délimitations
de l'urbanisation autour d'Angkor, dans la province de Siem Reap, depuis
les années 50. Mais ces recherches ont été rendues
difficiles par des travaux de construction résidentielles et d'exploitation
agricole modernes.
, l'agence spatiale américaine,
de les aider dans ce projet avec les radars de ses satellites en orbite.
Les images fournies par ces radars, qui sont capables de pénétrer
dans le sous-sol, ont permis de trouver les traces d'anciennes routes,
de canaux et de bassins.
En combinant ces images radar, des prises de vues d'avion et des relevés
topographiques, ces archéologues ont pu retrouver l'emplacement
de plusieurs milliers de bassins d'eau ainsi que 74 temples.
Ils ont conclu que le réseau de canneaux d'irrigation permettait
d'alimenter des cultures de riz s'étendant sur 20 à 25
kilomètres au nord et au sud d'Angkor jusqu'au lac Tonle Sap.
Ces travaux ont également permis de trouver des indices qui tendent à confirmer
la théorie selon laquelle un désastre environnemental a
provoqué l'effondrement de la civilisation Kmère au 14e
siècle.
La surpopulation, la déforestation et l'érosion du sol
arable combinées à des inondations pourraient avoir eu
des conséquences catastrophiques pour cette population médiévale,
expliquent les auteurs de cette étude dont Christophe Pottier
de l'école française d'Extrême-Orient à Siem
Reap au Cambodge. |