Les murs d'Angkor sont couverts d'Apsaras, les danseuses
célestes, les femmes célestes. Dans le temple d'Angkor Vat, elles
sont plus de deux mille, toutes différentes les unes des autres.
Chacun des visages a sa beauté et sa propre expression; chaque
geste est différent. Elles sont toutes parfaites.
Les
Apsaras ont le torse nu, les seins ronds. Le tissu, qui couvre
un léger drapé le reste du corps, moule les cuisses et les jambes.
Elles sont coiffées de tiares et de hauts diadèmes. Leur cou et
leur bras sont couverts de joyaux.
Les Apsaras symbolisent une vie insouciante, pleine de beauté
et de sérénité. On dirait qu'elle vont se mettre à danser. Selon
une veille coutume, il est considéré comme un devoir religieux
de caresser les statues en passant. Depuis des siècles, des mains
ont touché la pierre et lui ont donné une patine.
La coiffure et les bijoux d'une danseuse cambodgienne reproduisent
fidèlement ceux que portent les divinités féminines
sur les bas-reliefs des temples d'Angkor. |
Origine : |
Les apsaras désignent « celles qui glissent sur l’eau ». Elles naissent du « barattage de la mer de lait » qui est représenté à Angkor Vat, le plus grand temple d’Angkor au Cambodge.
Les Deva (dieux en sanskrit) qui étaient alors mortels, épuisés par leur lutte pour la maîtrise du monde, ont décidé d'unir leurs forces à celles des Asura (êtres divins et puissants principalement connus pour faire le mal) afin d'extraire la liqueur d’immortalité, appelée l’amrita. Après de nombreux efforts, le barattage produisit des objets et des êtres merveilleux dont les Apsaras. Il faut savoir que les Deva et les Asura étaient opposés les uns aux autres.
Les Apsaras sont également les filles de Sattwa et les épouses des gandharvas. Ces derniers sont des hommes-chevaux, ils peuvent être chanteurs ou musiciens. Les apsaras sont représentées en tant que danseuses et sont célèbres pour leur beauté ; elles pourraient être considérées comme l'équivalent des néréides de la mythologie grecque.
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